Das Schloss in 1767 Herrliberger
En se développant, une cour domaniale qui depuis le XIe siècle appartenait à l'évêché de Bâle donna peu à peu naissance à un village, Bottmingen. En 1534, cette agglomération passa à Bâle à titre de nantissement et cinquante ans plus tard, elle lui fut définitivement rattachée.
A l'ouest du village, un château à vivier s'élève sur les rives de la Birsig. L'étang artificiel qui l'entoure est alimenté par la rivière.
Il se pourrait que le château ait été fondé au XIIIe siècle par une famille de ministériaux. On sait cependant que jamais, des droits seigneuriaux n'ont été liés à cet ouvrage fortifié. Ce n'est qu'en 1363 qu'un manuscrit en fait mention; il parle d'une propriété de la famille Kammerer.
La noblesse urbaine bâloise, qui s'était associée au XIIIe siècle pour fonder la confrérie des «Psitticher», eut à maintes reprises maille à partir avec la confrérie adverse des «Sterner». Tout au long des XIIIe et XIVe siècles, la politique et l'économie de la ville rhénane furent dictées par les nobles. Lorsque Rodolphe de Habsbourg tenta de s'emparer de Bâle, ce sont les «Psitticher» qui déjouèrent ses plans, auxquels il renonça d'ailleurs définitivement quand il devint roi d'Allemagne. Au cours de sa lutte, il avait cependant réussi, avec l'aide de ses partisans, à incendier le couvent de Steinen, un ouvrage non protégé et sans défense, le plus vieux monastère de religieuses dans la banlieue de Bâle. Il est possible que la plupart des surs aient appartenu aux familles qui avaient opposé une résistance acharnée au puissant comte autrichien. A Bâle, les dissensions incessantes qui opposaient les familles de la haute société obligèrent souvent ceux qui se sentaient menacés ou les vaincus à quitter temporairement la ville et à vivre en dehors de ses murs jusqu'à ce que la situation politique se fût détendue. Nombre de ces familles firent construire une maison forte à la campagne ou élurent domicile dans les châteaux qui leur étaient ouverts en vertu des fonctions qu'elles exerçaient au service de l'évêque ou de l'un de ses puissants vassaux.
vers 1920 |
Vers 1400, le château de Bottmingen devint propriété de la famille Schilling. Grâce à diverses affaires commerciales et bancaires entreprises dès le XIIIe siècle, cette famille s'était enrichie et avait été admise dans la corporation des «Huit Bourgeois». Le dernier représentant des Schilling réussit de plus à se faire recevoir chevalier; il fut adoubé en 1477 sur le champ de bataille de Nancy. A sa mort, survenue dix ans plus tard, le château de Bottmingen fut acquis par Frédéric de Guarlet. Ce seigneur lombard, appelé à la chaire de droit de l'université lorsque celle-ci fut fondée, épousa une fille illégitime de la lignée des Thierstein. Son gendre, lui aussi professeur de droit à l'université de Bâle, réussit cependant par le biais de diverses intrigues à le déloger du château, désireux qu'il était de s'y installer lui-même. Nous ne savons que peu de choses sur l'état de cet édifice au début du XVe siècle. En 1409, il avait été incendié par le bailli autrichien du Sundgau, alors au service de Catherine de Bourgogne. Les Schilling firent reconstruire le château, ce qui ne fut sans doute pas sans rapport avec les luttes sociales qui marquèrent cette époque et obligèrent la noblesse et les milieux dirigeants à quitter la ville. Il fallut finalement l'intervention de l'empereur pour rétablir l'ordre et la paix à Bâle. |
En 1519, le château de Bottmingen fut acquis par la ville, qui l'aliéna à des particuliers, mais se réserva un droit de préemption et exigea qu'elle soit autorisée à placer une garnison au château. Un bastion avancé devait servir de défense à la troupe. Par la suite, la ville dut à maintes reprises exhorter les propriétaires à tenir le château en bon état. Ce qui montre que ces hommes étaient le plus souvent endettés et dans l'impossibilité de faire exécuter les travaux nécessaires. Seul le conseiller municipal Bernard Ringler semble avoir disposé de moyens financiers suffisants pour empécher la ruine complète du château et même entreprendre de nouvelles constructions. Vers la fin du XVIe siècle, l'édifice fut haussé d'un étage, les salles, les cloisons de colombage et les fenêtres furent remises en état, une fontaine fut aménagée dans la cour, des logis et des communs destinés à l'exploitation agricole et au fermier furent bâtis aux alentours de l'étang. Lorsque, en 1617, le seigneur Jérôme de Morsberg acquit le château, il trouva une demeure digne de son rang.
Pendant la guerre de Trente Ans, le château de Bottmingen fut repris, en 1645, par Jean Christophe von der Grun. Il n'avait que trente-cinq ans lorsqu'une mort subite, survenue après la prise de Breisach, mit fin à ses projets. Son adjudant von der Grun s'installa alors au château de Bottmingen. Il le fit remanier dans le style baroque primaire et l'enrichit de plusieurs uvres d'art. Il semble même s'être alors trouvé parmi celles-ci une copie du célèbre retable d'Issenheim dû au pinceau de Mathias Grunewald. Aujourd'hui encore, le château de Bottmingen possède plusieurs tableaux exécutés à la demande de von der Grun, dont quelques portraits de princes et de généraux ayant appartenu aux milieux protestants. Par son mariage, il devint propriétaire de la seigneurie de Kasteln, en Argovie, dont il fit reconstruire le château. On peut, en comparant Kasteln et le château remanié par von der Grun, supposer que les mêmes ouvriers, venus de Breisach, ont travaillé à ces deux ouvrages.
Des derniers travaux de rénovation et d'agrandissement ont été entrepris au début du XVIIIe siècle. Dès 1720, le nouveau propriétaire du château à vivier, Johannes Deucher de Steckborn, un spéculateur qui enregistra bien des succès, acquit plusieurs résidences seigneuriales dans les environs de Bâle. Il fit adapter le château de Bottmingen au style français et l'enrichit lui aussi de plusieurs uvres d'art. L'un de ses successeurs, Martin Wenk, transforma l'édifice en un agréable manoir juste avant la Révolution française et aménagea à l'anglaise le jardin situé au midi de la propriété.
Une sérieuse restauration entreprise au début des années quarante de notre siècle a permis d'effacer, pour autant que cela se soit avéré possible, les diverses fautes architecturales commises par les derniers propriétaires. De sorte qu'aujourd'hui, ce splendide édifice a repris l'aspect qu'il avait au début du XVIIIe siècle. Il appartient depuis 1955 au canton de Bâle.
Das in der Talsohle des Vorderen Leimentals am Birsigufer gelegene Weiherschloss war ein Eigengut ohne Herrschaftsrechte auf das Dorf. Als erste urkundlich erwähnte Besitzer erscheinen im Jahre 1363 die Kämmerer, ein bischöfliches Dienstadelsgeschlecht, doch ist nicht auszuschliessen, dass das Schloss bereits im 13. Jh. von dieser oder einer anderen, unbekannten Familie erbaut worden ist. In den Kämpfen gegen die Stadt Basel 1409 verbrannt und von den späteren Besitzern wieder aufgebaut, kam das Schloss 1519 an die Stadt Basel, die es als "offenes Haus" in der Funktion eines Aussenbollwerks oder Vorpostens der Stadt wieder veräusserte. Unter den zahlreichen, meist stark verschuldeten Besitzern geriet es trotz steten Ermahnungen des Rates immer mehr in Zerfall, bis es im Jahre 1645 der pfälzische Adelige Johann Christoph von der Grün kaufte und als Ruhesitz instandstellte. Der ehemalige Generaladjutant im Heere des Herzogs Bernhard von Weimar und von 1648 an Kommandant zu Thann im Elsass liess an der Eingangsseite einen neuen Gebäudeflügel mit dem noch vorhandenen Volutengiebel über der Torachse errichten und gab dem Innern eine prachtvolle barocke Ausstattung, von der sich nurmehr Fragmente erhalten haben.
Der Umbau des mittelalterlichen Schlosses „in ein königliches Schloss oder Louvre, mit Tapeziererei, Gemälden, Hausrath und Schwanen", mit unsern Worten, in einen barocken Landsitz französischen Gepräges, geschah von 1720 an durch Johannes Deucher aus Steckborn, der durch den rechtzeitigen Verkauf von Mississippraktien reich geworden war. Deucher ersetzte die alten Walm- oder Satteldächer durch französische Mansarddächer, brach an allen Fronten grössere und wenn immer möglich regelmässig angeordnete Fenster aus, gab den beiden Fronttürmen anstelle der Spitzhelme kuppelartige Hauben und verband das Eingangsportal durch eine Architekturgliederung mit dem bereits vorhandenen Volutengiebel.
Anstelle des Treppenturms zwischen Nordflügel und Hauptbau erstellte er einen besonderen Treppenhaustrakt, erniedrigte Ringmauern und Turm des Südostwinkels um ein Geschoss und verwandelte die Mauerkrone in eine aussichtsreiche Spazierterrasse. Durch die Schaffung eines rückwärtigen Ausgangs über eine Zugbrücke legte er durch das Schloss eine Mittelachse und verband es so mit der ebenfalls umgestalteten Umgebung. Im Norden lief die Achse durch den von zwei Gebäuden aus dem 17.Jh. flankierten Vorhof und durch zwei Gitterportale auf einem Wiesenpfad Richtung Binningen. Im Süden in einen symmetrisch angelegten französisch Garten mit Springbrunnen, Vasen und beschnittenen Hecken. Hier und von d Ringmauer aus bot sich die einzigartige Aussicht auf das Hintere Leimental. A der Ostseite des Weihers lagen Stallungen, Orangerien und Gewächshäuser, dem Birsig entlang, auf der Westseite, wuchs eine zum Teil noch erhaltene Lindenall und auf dem andern Birsigufer lag der von einer Mauer umgebene mit dem Schloss verbundene Gutshof.
Zur gleichen Zeit erfuhr auch das Innere eine Umgestaltung im Stile des französischen Régence. Die Räume der ganglosen Zimmerflucht im Nordflügel erhielten Parkettböden, nussbaumene Vertäferungen, gemalte Susporten und Cheminées mit geschnitzten Spiegelbekrönungen. FRANZ OBERMEYER, ein Steinmetz ans Basel schuf eine gewagte Treppenkonstruktion, und der Basler Maler ISAAK MERIAN malte die Ölbilder an den Decken des Treppenhauses und des Zimmers im zweit Geschoss des Südwestturms. Im Steinsaal und im anschliessenden Turmzimmer e standen reizvolle, leider nicht mehr erhaltene Deckenmalereien im Stile der Régencedekorationen.
Martin Wenk aus Basel, von 1780 an Besitzer des Schlosses, liess den Turm und die Mauern des Südostwinkels bis aufs Hofniveau niederreissen und neben dem rückwärtigen Torbau eine Kammer für die Aufziehvorrichtung der Brücke errichten. Sein Wappen ziert das darüberliegende Eisengeländer. Wenks Hauptverdienst ist die prachtvolle Ausstattung des Steinsaals mit Rokokostukkaturen.
Während des 19. Jhs. wandelten die späteren Besitzer den französischen Garten in einen englischen Park um und entfernten einen Teil der umliegenden Gebäude. Den schwersten Eingriff erlaubte sich ein Besitzer, der 1898 auf der Westseite einen grossen Saal über den Weiher erbaute. Dank der Initiative von Carl Roth und der Burgenfreunde beider Basel wurde das Schloss 1938 unter Schutz gestellt und mit Hilfe eines eigens dazu gegründeten Vereins 1943-I945 restauriert. Damals entfernte man den störenden Saal und eine Laube auf der Hofseite des Nordtrakts, säuberte den Weiher, sanierte die Gebäude, brach für das Restaurant im Erdgeschoss des Hauptbaus einen neuen Hofeingang durch und versah den Eingang mit einer rekonstruierten Zugbrücke. Damit erhielt das Schloss die Gestalt aus der Zeit Martin Wenks um 1780 zurück. Nur der englische Park aus dem 19. Jh. blieb bestehen. Seit 1957 ist das Schloss mit Restaurationsbetrieb im Besitz des Kantons Basel-Landschaft.
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