Autres vues aériennes du château
Après trois ans de travaux, le château se dressait au sommet d'une colline faiblement pentue, un peu à l'écart du village d'Hindelbank - là encore d'après des plans livrés par Joseph Abeille. La direction des travaux fut assumée par Daniel Stürler (1674-1746), gentilhomme bernois et architecte, qui, la construction achevée, devint bailli de Lenzbourg. Hindelbank développe et synthétise logiquement la disposition adoptée par les bâtiments de Thunstetten. Le bâtiment principal ici de deux étages adopte le même emplacement entre cour et jardin: il aligne en façade des rangées de sept fenêtres et porte aux angles des chaînes appareillées en liséré sur l'avant-corps central. Au-dessus. un fronton présente les armoiries de von Erlach portant une couronne à cinq fleurons. La cour oblongue contrairement à Thunstetten est flanquée de quatre pavillons d'angle subordonnés au corps central d'un demi étage et autrefois reliés, côté cour par des arcades ajourées montées sur pilastres.
Côté jardin, le corps de logis se détache de la composition par une puissante saillie; ici, de même, le ressaut en pierre de taille élargi à trois fenêtres supporte un fronton armorié sur fond d'étendards baroques. Sises en renfoncement, les deux ailes latérales focalisent aussi le regard sur un avant-corps au fronton curviligne qui n'a pas son pendant côté cour. Les fenêtres du rez-de-chaussée portent toutes le cintre surbaissé, celles de l'étage un linteau droit. Au premier étage du versant central, des portes vitrées en plein cintre donnent sur un balcon.
L'affectation primitive du bâtiment fut la suivante: l'aile gauche reçut les étables, la remise du carrosse, une chambre de serviteur et l'orangerie, tandis qu'à droite on trouvait la cuisine du château, la salle de chauffe et la chambre des domestiques. Ce type de construction porte le nom de «communs». Là encore, le corps de logis se caractérise par l'enfilade des pièces qui s'alignent le long des murs extérieurs comme des perles sur un collier. La cage d'escalier par où l'on accède au bel étage occupe comme il se doit une place plus centrale qu'à Thunstetten.
Dans ce riche intérieur, le grand salon du bel étage laisse la plus profonde impression. Les trois parois ainsi que les panneaux introduits entre ces fenêtres se prêtent à des trompe-l'oeil qui, à la manière de décors baroques élargissent l'espace sur plusieurs niveaux. De puissantes architectures feintes enclosent la pièce. Ces architectures s'entremettent entre l'espace réel et le décor peint qui se poursuit derrière elles. Le chemin s'entend à nous conduire par un escalier dérobé au regard jusqu'à un parterre de broderie qui, orné de jets d'eau, de hauts murs d'enceinte et d'immenses bosquets, prend des airs quasi gigantesques. De ce côté, on arrive à une gloriette en arc de triomphe qui, pareille aux décors. donne une impression d'infini renforcée par la somptueuse loggia au centre de la paroi. Cette ornementation dit bien toute l'importance accordée à la nature et donc au jardin. L'architecture est entièrement mêlée au paysage, elle s'ouvre à lui par de grandes fenêtres pleines de lumière. Mieux encore, le dedans attire la nature à lui; les murs, niés, forcés, s'effacent devant une pièce de théâtre qui se joue de tous les côtés à la fois. Et l'on peut aisément imaginer quelle impression devait susciter le jardin, aujourd'hui hélas disparu, qui descendait en pente vers le nord. Deux lions au repos, vestiges de la terrasse, voilà tout ce qui reste de la splendeur d'antan. Ils furent exécutés vers 1750 sur commande d'Albrecht Friedrich von Erlach (1696-1788) qui, déjà châtelain de Jegenstorf, avait hérité deux ans avant la mort de son père du château d'Hindelbank. Le sculpteur était Johann August Nahl l'Ancien (1710-1781) à qui l'on doit par ailleurs l'épitaphe d'Hieronymus von Erlach dans l'église d'Hindelbank.
Le château resta aux mains de la famille von Erlach jusqu'en 1866, puis il fut ravalé au rang de maison de correction pour femmes. Quatre années de travaux (1962-1966) permirent de restaurer l'édifice d'autrefois.
Ab 1866 diente der ehemalige von Erlacher Familienbesitz (Schloss/1725) als Armenanstalt, ab 1896 als "Zwangsarbeitsanstalt" für Frauen. Ab 1912 wurde der Betrieb als Arbeits- und Strafanstalt für Frauen geführt.
1958 erfolgte die Eröffnung des den Anstalten angegliederten Übergangsheimes Steinhof in Burgdorf (Halbfreiheit für Frauen und Männer). Es wurde 1998 geschlossen und 1999 als Aussenwohnungruppe (Offener Vollzug, Halbreheit) wieder eröffnet.
1959 wurde die Konkordatsanstalt mit Erstmaligen- und Rückfälligenabteilung erbaut. Die Anstalt erhielt ihren heutigen Namen: "Anstalten in Hindelbank". Ab 1983 wurde der Gesamtbetrieb zwecks Einführung einer Neukonzeption einer Total-Reorganisation unterzogen (Einführung des betreuungsorientierten Gruppenvollzuges). In den Jahren 1986-1989 erfolgte die Planung und Projektierung der Gesamtsanierung. Die Bewilligung für eine Teilsanierung wurde vom Grossen Rat des Kantons Bern im Jahre 1993 erteilt. Im Zeitraum 1995-1997 wurde die Strafanstalt, in der deutschsprachigen Schweiz die einzige für Frauen, mit einem Kostenaufwand von gut 16 Millionen Franken teilweise saniert.
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