1er juillet 2007 et 9 septembre 2009
La motte de Vieux-Vivy (proche de Petit Vivy) est mentionnée dans le contrat par lequel les frères de Pont obtinrent en 1293 l'héritage du dernier descendant de la famille de Vivers. En 1363, « Le Vieux Vivier et ceux qui lui appartenait, y compris la motte», était en mains de Pierre de Pont, qui le reçut en fief du comte de Tierstein. En 1423, après le premier contrat conclu par Fribourg en vue de l'achat des biens de la famille de Tierstein, les Fribourgeois Othon et Jean Oguey, enrichis par le commerce, obtinrent Grand-Vivy en fief de la ville. Ils en étaient encore les propriétaires lors de l'acquisition définitive des biens des de Tierstein par Fribourg en 1442. A l'extinction de leur famille vers 1540, les de Praroman devinrent leurs héritiers et conservèrent ces biens jusqu'en 1676. Lors d'un partage, Anne de Praroman, épouse de Rodolphe Griset de Forel, reçut en 1607 Vieux-Vivy et l'emplacement du manoir « sur lequel un vieux chêne s'élevait » . Elle fit construire l'actuel manoir en 1616. En 1671, Marie-Barbe-Kümmernuss de Praroman épousa Jacques de Fégely et lui apporta en dot le manoir de Grand-Vivy. Il demeura propriété des de Fégely jusqu'à leur extinction en 1905, puis passa à un cousin, Albert de Maillardoz, dont les descendants détiennent encore le manoir et ses biens.
Le site construit médiéval, habité au plus tard dès le XIIe siècle, fut abandonné au siècle suivant. En 1293, il est mentionné comme «podium» (motte) et donc inhabité. Comme à Barberêche, cette forteresse jouit d'un emplacement favorable à sa défense, à l'angle que forment la falaise donnant à pic sur la Sarine et un fossé latéral. Abandonnée au XIIIe siècle, la disposition médiévale a néanmoins laissé des traces dans la topographie actuelle du site dans son ensemble. En 1616, sur la motte de Vieux-Vivy, Anne de Praroman fit construire l'actuel manoir et une chapelle domestique. La date de 1628, accompagnée des initiales de Nicolas, héritier et frère d'Anne, figurant au plafond de l'un des salons, permet de supposer qu'il achevât alors la construction du manoir.
Dessin de Charles de Castella (18è siècle)
Gouache de Joseph Landerset, de 1795
En 1857, le comte de Fégely, voyant la nécessité de rénover le manoir, commanda un projet à l'architecte genevois Jean-Daniel Blavignac . Comme ses plans étaient trop ambitieux et son devis trop élevé, le maître de l'ouvrage s'adressa quelques années plus tard à un autre architecte (demeuré inconnu) et à maître Bertschy, maçon à Guin, dont la rénovation fut moins préjudiciable à l'édifice de style gothique tardif: percement de quelques fenêtres supplémentaires, transformation de l'étage des combles, du petit bâtiment accolé à l'angle sud-est, de la galerie et de la tour des latrines. A la même époque, le jardin à la française, qui s'étendait au nord de l'allée du manoir, fut supprimé au profit d'un grand parc à l'anglaise qui engloba une partie des dépendances rurales.
la ferme du château
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