Neuchâtel : Le château de Travers (auf deutsch)

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Autres vues aériennes de Travers

Cette ancienne résidence des seigneurs de Travers n'a jamais été une forteresse féodale. Elle se dresse au-dessus de la route, non loin de l'église, sur le même versant, à l'abri des crues de l'Areuse.

A la fin du XVe siècle, la maison seigneuriale se trouvait entre la rivière, un clos dépendant du domaine et le chemin. En 1525, les Reconnaissances mentionnent simplement le sol autrefois bâti, alors qu'en 1553 une grange occupait le terrain. On peut en déduire que la maison seigneuriale a été bâtie à l'emplacement actuel, au XVIe siècle.

Jules de Sandoz-Travers affirme, par ailleurs, qu'une grave inondation de l'Areuse détruisit en partie l'ancien château, en 1572 - Quoi qu'il en soit, Jean de Neuchâtel, coseigneur de Vaumarcus et de Travers, en train de bâtir sa maison, en 1574, obtint du Conseil d'Etat l'autorisation de transporter le chemin plus bas, du côté de sa grange, afin d'améliorer les dimensions d'une cour jugée trop étroite. Un pigeonnier et des girouettes armoriées signalaient la qualité des habitants.

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En 1656, le Conseil d'Etat intervint pour obliger les gens de Travers à voiturer les matériaux nécessaires aux réparations du château. Lors d'un partage de l'immeuble, en 1692, Charles-Auguste et Frédéric-Louis de Bonstetten reçurent la partie occidentale jusqu'au- delà de l'escalier comprenant un poêle et une chambre chauffable au midi, un cabinet de l'autre côté du corridor, la salle basse ou cuisine et un petit poêle à l'ouest; à l'étage, ils avaient le corridor, la salle méridionale et un cabinet, puis en face, la chambre occidentale, celle du charbon et les annexes. Henri Sandoz, seigneur de Noiraigue par sa femme, obtint la partie orientale comprenant la cuisine, la cave, la chambre du moulin et la boucherie, la basse-cour, le pigeonnier et les fours, enfin, à l'étage, la longue chambre, la salle au-dessus de la cuisine et la grande salle nord jusqu'au passage des latrines. Des cloisons seraient établies, les prisons resteraient en indivision et les Bonstetten paieraient 1000 livres à leur parent, car la partie ouest de la maison était mieux bâtie. Henri Sandoz ne tarda pas à améliorer sérieusement la partie orientale qui lui était échue.

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Après l'acquisition de cette partie du château par le souverain, en 1713, quelques détails se précisent lors des travaux d'entretien: cuisine et four paraissent avoir des toits distincts, le pigeonnier est dans une tour. Les Bonstetten et les représentants du prince s'affrontèrent ensuite pour la défense de leurs droits respectifs.

Le souverain vendit sa part, soit la moitié orientale du château, au receveur Jean-Henri Jeanrenaud, en 1750- Quant à la partie occidentale, après,de longues procédures entamées à la mort de Jean de Bonstetten, elle échut en 1761 à Jean-Jacques de Sandoz qui fit exécuter les réparations intérieures nécessaires. Le souverain conservait cependant là une prison.

Entre temps, vers 1782, les Sandoz-Rosières avaient racheté la partie orientale de l'édifice aux héritiers du receveur Jeanrenaud.

La charpente subit une importante reconstruction qui permit sans doute de remplacer les bardeaux par des tuiles, en 1816. Quatre mois après l'incendie de 1865 qui l'avait épargné, le château fut acheté par la municipalité de Travers aux héritiers de François de Sandoz-Travers, devenu propriétaire de l'ensemble en 1838. On y installa les écoles, les services publics et des logements. Une restauration a eu lieu en 1949.

Le château abrite actuellement les services publics.

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