Cette chambre, l'une des plus belles du château, après la bibliothèque, contient un piano Pleyel (voir le rapport détaillé à la page), une harpe Erard du siècle dernier et les portraits de quelques habitants du château.
Le grand tableau représente Marie, la soeur d'Adolphe Gaiffe. Elle naquit le 5 août 1834 à Mulhouse, fille de Nicolas Gaiffe, graveur sur rouleaux et de Judith Louise Schreiber. Son premier mari fut Edmond Masters, décédé à Long-Itchington, dans le comté du Warwickshire le 21 décembre 1864. Elle épousa en seconde noces le 17 mai 1866, à Maisons-Laffitte, Charles Guillaume Gratien Robert Le Breton des Chapelles, propriétaire, âgé de 57 ans. Marie a épousé en troisième noces Charles-Samuel Burnand de Seppey en 1883. Elle mourut d'une bronchopneumonie le 17 novembre 1922 à Lausanne.Le tableau a été réalisé par le peintre Joseph-Désiré Court.
Joseph-Désiré Court, né à Rouen le 14 septembre 1797 et mort à Paris le 23 janvier 1865, est un peintre français.
Biographie
Descendant par sa mère du portraitiste Hyacinthe Rigaud, Joseph-Désiré Court manifesta de bonne heure une vocation pour la peinture. Entré d'abord à l'école municipale de dessin de Descamps, où ses premiers pas furent guidés par Descamps fils, conservateur du musée de Rouen et Carpentier, professeur, il se fit remarquer par de rapides progrès. Il passa ensuite dans l'atelier de Gros, dans les leçons duquel il puisa le secret de cette puissance de coloris qui distingue les plus remarquables de ses ouvrages.
La pension que le jeune Court recevait de sa famille pendant son séjour à Paris étant fort restreinte, celui-ci y suppléait en peignant, pendant les heures que l'atelier lui laissait libres, de petits tableaux qu'Alphonse Giroux lui achetait à des prix modiques. à l'aide de ces travaux, Court pouvait se suffire, mais il n'y aurait pas trouvé les moyens de réaliser le projet qu'il avait conçu d'aller visiter Rome pour y compléter son éducation artistique.
Aux premières ouvertures qu'il avait faites relativement à ce projet, on lui avait représenté les difficultés de l'accomplir sans recommandations et sans ressources. Mais, en même temps, on lui avait indiqué que quelques jeunes gens pouvaient faire ce voyage aux frais de l'état, quand ils avaient obtenu le prix du concours de Rome. Le jeune artiste avait répondu : " Eh bien ! soit, je gagnerai le prix ! " et il réalisa cette promesse qu'il s'était faite à lui-même, quelques années plus tard, en remportant, le 6 octobre 1821, le grand prix de peinture avec, comme sujet de concours, Samson livré aux Philistins par Dalila (Paris, école nationale supérieure des beaux-arts).
Ce succès assura à Court, pour plusieurs années, conformément à ses plus vives aspirations, le séjour de la Ville éternelle, au milieu des chefs-d'oeuvre de l'art. Le jeune peintre sut mettre à profit ce séjour.
Le 27 juin 1828, l'Académie de Rouen lui conféra le titre de membre correspondant et lui commanda un tableau destiné à orner sa nouvelle salle des séances, avec Corneille accueilli au théâtre par le grand Condé, après une représentation de Cinna pour sujet.
L'oeuvre de Court renferme néanmoins de nombreuses et d'importantes toiles d'histoire, parmi les plus connues : Saint Pierre, au pouvoir des Romains, s'embarquant pour Jérusalem (Paris, église Saint-Louis-en-l'Ile) ; Le Roi LouisPhilippe distribuant les drapeaux à la Garde nationale, le 29 août 1830 (Versailles, musée de l'Histoire de France) ; Le Mariage du roi des Belges, Femme à mi-corps, Léopold Ier, avec la princesse Louise d'Orléans (même musée) ; La Fuite de BenAissa, gouverneur de Constantine ; la Bienfaisance, tableau dédié aux Dames de la Charité maternelle de Rouen ; Le Martyre de sainte Agnès .
Parmi les grands travaux dont Court fut chargé, figurent également les peintures du premier salon de l'hôtel de ville de Paris, avec les dix-huit panneaux qui en dépendent - composition exécutée en 1841 sur la demande du préfet de la Seine Rambuteau - et la peinture de la coupole de la nouvelle cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg, dédiée en 1850.
Court avait un talent tout particulier pour le portrait. Avec la vogue qui s'attachait à ces oeuvres, les commandes affluaient dans l'atelier du peintre. On a surtout remarqué, parmi les personnages officiels, ceux du roi Louis-Philippe, de sa soeur Mme Adélaide, du roi et de la reine de Danemark, du pape Pie IX, du cardinal prince de Croy, de Mgr Sibour, du maréchal Soult, du maréchal Pélissier, du premier président Franck-Carré, etc. Le portrait de son premier professeur, Marc-Antoine Descamps est conservé au musée des Beaux-Arts de Rouen. Déjà souffrant de la maladie qui devait l'emporter, il avait commencé celui de Descamps fils, médecin à Rouen, auquel il voulait léguer ce souvenir. Comme il insistait vivement pour le terminer, le docteur, qui voyait toute la gravité de son état, dut s'y opposer lui-même, malgré le regret qu'il devait ressentir de le posséder inachevé.
Le 11 mai 1853, il fut nommé conservateur du musée de Rouen, emploi dans lequel il apporta le zèle consciencieux et l'activité dont il avait déjà fourni tant de preuves. On lui doit la restauration et, pour ainsi dire, la rénovation des salles du musée. Soutenu par une administration désireuse de seconder le mouvement artistique en Normandie, il sut donner à ses expositions de peinture un développement qu'elles n'avaient pas atteint auparavant.
En 1851, figura à la vente de succession de Louis-Philippe Ier, mort en exil en Angleterre, l'année précédente, La Mort d'Hippolyte, et en 1866 à la vente Court, l'esquisse du Marquis de Dreux-Brézé et Mirabeau à l'Assemblée nationale.
Atteint depuis plusieurs mois déjà de la maladie à laquelle il devait succomber, sa dépouille fut, suivant son désir, rapportée à Rouen pour reposer au cimetière monumental dans un tombeau réalisé par Auguste Iguel élevé par une souscription ouverte par la Société des amis des arts.
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Le second portrait, sur le mur est celui d'une bourgeoise de New-York, inconnue.
Peint par George Augustus Baker (19 mars 1821 - 2 avril 1880) un portraitiste américain.
George Augustus Baker naît le 19 mars 1821 à New York. Son père, George Augustus Baker, Sr (1760-1847), un artiste de mérite, commence son éducation artistique et ses premières années professionnelles sont consacrées aux miniatures sur ivoire, alors très populaires, mais il devient rapidement un portraitiste d'une rare excellence, ses sujets de prédilection étant les femmes et les enfants.
En 1844, il se rend en Europe et passe deux ans à étudier. De retour à New York, il ouvre un studio et se classe rapidement parmi les meilleurs portraitistes de l'époque. Il est élu membre de la National Academy of Design en 1851.
Pendant les vingt-cinq dernières années de sa vie, il n'a eu que peu de rivaux.
Ses portraits se caractérisent par une merveilleuse richesse de couleurs et un rendu réaliste des carnations. Ils se trouvent principalement dans des collections privées. Les oeuvres idéales les plus connues sont "L'amour au premier regard", "Les fleurs sauvages", "Les enfants des bois", "La foi" et "La reine de mai". Son fils, George Augustus Baker (1849-1906), est auteur et avocat.
George Augustus Baker est décédé le 2 avril 1880 à New York.
La petite pièce derrière la porte vitrée, est entièrement construite dans l'épaisseur du mur. Ce mur est large d'un peu plus de trois mètres. Il rappelle que le château d'Oron était à l'origine une forteresse.
Vers l'autre fenêtre, derrière la boiserie, on découvre le coffre-fort des baillis bernois. Sur le mur on découvre les peintures murales anciennes. Des travaux d'entretien dans les combles ont mis à jour une autre partie des peintures murales cachées derrière les boiseries. On constate également que au XVIIIe siècle, le plafond a été abaissé de presque un mètre. L'ancien plafond en poutres apparentes existe encore au-dessus. |
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