Autres vues aériennes de Morges
Elle a été édifiée vers 1803 par François-Isaac Blanchenay sur une vaste parcelle au nord du lieu-dit : « Aux Grands Huttins ». En 1872, la maison de maître est rénovée et agrandie avec l’adjonction d’une véranda. La famille Monod l’achète en 1881. Depuis 1934 c’est une propriété des Goumoëns.
En quittant l’avenue Warnery, de vénérables tilleuls conduisent à la maison de maître entourée de deux dépendances disposées parfaitement symétriquement. L’allée des cavaliers, également bordée de tilleuls, impressionnante par sa longueur (250 m), descend de la limite nord de la propriété pour aboutir sur la cour centrale.
La façade côté Jura, appuyée sur son socle de calcaire, est ajourée de fenêtres sur les deux étages. Les chaînes d’angles et les deux pilastres encastrés partagent cette surface en trois parties. La porte d’entrée relève la simplicité de cette façade et lui donne une touche de noblesse. Un large encadrement très concave, en plein cintre, avec des assises marquées, souligne la clef de voûte saillante. Une légère marquise de fer et de verre supportée par deux consoles en fer forgé protège l’entrée.
La façade côté lac, divisée également en trois parties, se distingue en son centre par une rotonde, qui laisse imaginer le ravissant salon circulaire central éclairé par deux fenêtres et une porte-fenêtre. Sa toiture plate devient le balcon du premier niveau. Les deux côtés latéraux aux deux fenêtres par étage sont encadrés par des chaînes rectilignes.
La véranda se situe par sa conception dans l’esprit de l’ère de fer et de verre du XIXe siècle. Elle s’appuie sur des colonnettes de fonte dans les deux angles. La toiture à croupe protège cette maison au plan presque carré. Les petites lucarnes à toits cintrés sont munies de fenêtres ovales.
La corniche périphérique, supportée par des modillons sculptés en feuilles d’acanthe, avec ses espaces ornés de médaillons, nous rappelle les palais de la Renaissance italienne ou celui de Rumine. Avec les éléments classiques ornant sa façade (cordon, fronton), mais aussi par le renouvellement des dispositions intérieures, cette maison préfigure les tendances les plus avancées de son époque.
L’intérieur dévoile une organisation très définie. De l’entrée, une grande percée divise le plan en deux zones. Du côté est, la grande cuisine et ses locaux attenants aboutissent à la salle à manger. En enfilade, on passe au salon central circulaire, puis au grand salon d’angle sud-ouest. Les deux pièces de l’ouest sont aussi liées en enfilade et d'autres portes donnent sur le grand couloir.
Un très bel escalier d’origine à deux volées droites et palier intermédiaire tournant s’envole sur des arcs en anse de panier appuyés sur des colonnes toscanes. La balustrade en ferronnerie à rinceaux néo-baroques s’inscrit dans des remaniements de 1872. Cet ensemble remarquable renforce la noblesse de cet intérieur.
Le grand salon avec ses stucs au plafond et sa très belle cheminée en marbre blanc met en valeur la riche tapisserie en soie à motif floral datant de 1872.
Le petit salon abrite un poêle en faïence blanche sur pieds modelés en pomme de pin. Une série de peintures dues au peintre Alexandre Speissegger (1750-1798) décorent les murs : dans l’entrée, le portrait d’Henri Monod (1753-1833) peint en 1790, dans le petit salon les portraits d’Auguste Forel et de l’épouse d’Henri Monod, Marie-Eléonore, née Bourgeois.
La corniche périphérique, supportée par des modillons sculptés en feuilles d’acanthe, avec ses espaces ornés de médaillons, nous rappelle les palais de la Renaissance italienne ou celui de Rumine. Avec les éléments classiques ornant sa façade (cordon, fronton), mais aussi par le renouvellement des dispositions intérieures, cette maison préfigure les tendances les plus avancées de son époque.
L’intérieur dévoile une organisation très définie. De l’entrée, une grande percée divise le plan en deux zones. Du côté est, la grande cuisine et ses locaux attenants aboutissent à la salle à manger. En enfilade, on passe au salon central circulaire, puis au grand salon d’angle sud-ouest. Les deux pièces de l’ouest sont aussi liées en enfilade et d'autres portes donnent sur le grand couloir.
Un très bel escalier d’origine à deux volées droites et palier intermédiaire tournant s’envole sur des arcs en anse de panier appuyés sur des colonnes toscanes. La balustrade en ferronnerie à rinceaux néo-baroques s’inscrit dans des remaniements de 1872. Cet ensemble remarquable renforce la noblesse de cet intérieur.
Le grand salon avec ses stucs au plafond et sa très belle cheminée en marbre blanc met en valeur la riche tapisserie en soie à motif floral datant de 1872.
Le petit salon abrite un poêle en faïence blanche sur pieds modelés en pomme de pin. Une série de peintures dues au peintre Alexandre Speissegger (1750-1798) décorent les murs : dans l’entrée, le portrait d’Henri Monod (1753-1833) peint en 1790, dans le petit salon les portraits d’Auguste Forel et de l’épouse d’Henri Monod, Marie-Eléonore, née Bourgeois.
Extrait du livre "Les belles maisons de Morges" Caroline Dey
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