Histoire du château

Dans le couloir, on est accueilli par des scènes de la commedia dell'arte (Genre dramatique italien dans lequel les comédiens, au lieu de réciter un texte, improvisent. Le scénario précise la succession des scènes et chaque acteur brode sur les thèmes proposés en improvisant les paroles. Puisque chaque comédien doit inventer son rôle, les types humains y sont simplifiés, les personnages sont très typés: Arlequin, Scapin, Pantalon etc. Originaire d'Italie, portée par les troupes de ce pays, la commédia dell'arte s'est répandue en Espagne, France, Angleterre. Molière a été très influencé par Scaramouche, et doit une partie de son oeuvre à la tradition des Masques.)

On est accueilli par des scènes de divertissement, des couples de danseurs.

Ce musicien joue d'un instrument apparenté au biniou, cornemuse bretonne. On distingue la poche en peau de vache ou de mouton. Le joueur souffle de l'air dans la poche avec le sutell, on voit, pointant en haut vers la droite, le bourdon qui donne en continu la note correspondant à la tonalité de l'instrument et le musicien tient dans sa main le lévriad, grâce auquel il peut jouer sa mélodie. Le joueur a les jambes croisées, on voit bien ses bas rouges.

Le joueur de violon, on distingue bien son archet. Son chapeau est ornée de deux plumes. Une petite fontaine décore galement la partie droite de la fresque.

Ce personnage impressionnant avec son épée d'apparat, sa collerette et son magnifique chapeau représente peut-être le seigneur du lieu.

A l'étage, on peut voir une morale avec la date de 1639, cette date permet de connaître l'âge des peintures. On peut mettre cette date en relation avec la date gravée au-dessus de la porte d'entrée 1630. C'est en 1630 que le château a été fortement transformé.

On distingue à droite un cavalier sur son cheval, à gauche quelques personnages semblent livrer une bataille devant une construction ?

La légende de Lucrèce, femme du chef romain Lucius Tarquin Collatinus.

Alors que les armées romaines assiégeaient Ardée, Collatinus et quelques amis s'avisèrent de vanter les mérites de leurs épouses respectives. Collatinus proposa alors d'aller à Rome et, pour vérifier leurs assertions, de surprendre leurs épouses à leurs occupations. Lucrèce fut la seule à faire honneur à son mari, tandis que les autres épouses avaient mis à profit l'absence de leur mari pour faire la fête. Parmi les hommes qui vinrent à Rome, il y en eut un, Sextus Tarquin, le fils de Tarquin le Superbe, qui fut très troublé par la beauté et la vertu de Lucrèce, si bien qu'il revint en secret quelques jours plus tard à Collatia, où Lucrèce le reçut avec hospitalité. Mais pendant la nuit, il força la porte de sa chambre et, la menaçant de son épée, il la viola.

Elle manda par lettre son père et son mari, qui arrivèrent, accompagnés de Valérius Poplioca et de Lucius Brutus. Elle les fit jurer de venger son honneur, puis se transperça d'un poignard. Selon la légende romaine, c'est à la suite de cet événement que les nobles de Rome se soulevèrent contre leur roi et fondèrent la République; d'après une tradition, Collatinus et Brutus en furent les premiers consuls.

Ce texte en allemand décrit la légende de Lucrèce

Une scène de bataille entre un chevalier et des hommes en armure. Deux mains semblent s'agripper sur le cadre inférieur de la peinture...

Décor représentant des tentures (on trouve des peintures du même genre au château d'Oron)

Une chasse au renard. Le chien vient d'attraper le renard.

Ci-dessous trois peintures se suivent sur la même paroi

Cette jeune dame verse du vin dans un verre (la Tempérance ?)

La Justice aux yeux bandés, on voit à droite un château

Une dame avec un calice (la Foi ?)

Une chasse à l'ours. L'ours a entre ses pattes un chasseur couché par terre, un chien le mord à droite et à gauche le cavalier lui enfonce une lance.

Une scène de chasse à l'ours en trois épisodes. Le chevalier en armure complète finit par achever l'ours.

Sur cette photo, on voit bien les diverses étapes:

Les fresques originales, le plâtre qui les a recouvert et ensuite plusieurs couches de papiers peints. La cheminée et les boiseries datent probablement du XIXe siècle. Une ancienne fenêtre bouchée au cours de travaux de transformation.

Chasse à courre au cerf.

A gauche, un éléphant avec sa trompe qui vient d'être coupée. A droite un personnage sur un trône contemple la scène. Entre deux, un personnage couché semble avoir été blessé par l'éléphant.

Chasse aux lions

Ablution (après la chasse?) Ces hommes enlèvent leurs bottes, se lavent le pieds et le visage. A gauche, on chasse à coup de bâton de petites silhouettes noires (des singes ?). A droite, ces mêmes silhouettes semblent également se laver.

Enfilade des chambres décorées.

L'épouse d'Albrecht Manuel, Ursule von Graffenried, avait une soeur jumelle qui possédait le château de Curtilles. Dans ce château on a également trouvé de nombreuses peintures murales. De nombreuses peintures murales sont encore cachées dans les châteaux. Lors des transformations du XVIIIè siècle on a souvent recouvert le décor peint avec des boiseries. (voir le château d'Oron)

Bibliographie

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©Les châteaux suisses. Die Schweizer Schlösser. The Swiss Castles