Château d'Oron: Chambre Alice Paquelier Gaiffe

Alice Paquelier Gaiffe

Cette chambre à coucher est dédiée à Alice Paquelier Gaiffe, épouse du dernier châtelain, miniaturiste renommée et aquarelliste.

Alice Paquelier Gaiffe

 

On peut admirer ses oeuvres au musée Denon de Chalon sur Saône. Cette chambre a été entièrement rénovée, il y a quelques années. Les rideaux et le ciel de lit, sont modernes, le tissu ancien ayant été décomposé par la lumière. Les boiseries ont également été repeintes avec des techniques anciennes. Les chaises sont de style Louis XV.

Des fables de la Fontaine sont illustrées sur le fourneau à catelles.

Voici un texte de présentation publié par le Musée Denon: Le legs de l’artiste chalonnaise Alice Paquelier-Gaïffe, daté de 1946, permet l’entrée dans les collections du musée de 60 miniatures sur ivoire du début du 20e siècle et de 725 dessins préparatoires.

La miniature sur ivoire au 20e s.

Très prisée des collectionneurs, la miniature orne une grande variété d’objets de petites dimensions : tabatières, broches, boîtes à bijoux et toutes sortes d’objets personnels principalement réalisés sur parchemin, papier vélin et ivoire. Ainsi ancrée dans la vie quotidienne des milieux bourgeois, la miniature s’affirme au 18e siècle comme moyen de conserver les traits de l’être cher et connaît un véritable âge d’or au cours des années 1750-1830. Elle s’offre alors en témoignage d’amour et d’amitié. Au 19e siècle, l’arrivée de la photographie marque le début du déclin de la production de miniatures. Alors que cette dernière tombe en désuétude, certains artistes défendent et promeuvent leur production. Parmi eux, l’artiste-peintre et miniaturiste Gabrielle Debillemont-Chardon, présidente de la Société de la miniature, de l’aquarelle et des arts précieux, qui publie en 1909 La Miniature sur ivoire. Essai historique et traité pratique. Dans cet ouvrage, elle veut montrer la valeur de la miniature, selon elle tout aussi importante que la peinture à l’huile, et préconise une modernisation du genre par le recours à diverses techniques d’exécution en accord avec son temps.


Les œuvres d’Alice Paquelier-Gaïffe s’inscrivent dans cette modernité. Élève de Mme Debillemont- Chardon, A. Paquelier-Gaïffe se fait connaître dans le milieu de la miniature par le biais du portrait. Elle expose à plusieurs reprises au Salon des artistes français entre 1897 et 1914. Tout comme son maître, l’artiste tend à moderniser l’art de la miniature par de larges touches pour le fond et un contraste marqué entre les visages et les vêtements des personnages.

La technique de la miniature

La miniature est traditionnellement réalisée sur une feuille d’ivoire unie et dépourvue de veine en son centre. L’artiste y trace à la mine de plomb la forme finale qu’elle souhaite donner à sa miniature. Pour faciliter la découpe de la feuille, celle-ci est trempée dans l’eau afin de la rendre plus transparente et molle. Une fois sèche et découpée, elle est contrecollée sur une feuille de papier blanc, puis grattée et polie à l’aide d’une poudre de pierre ponce. Lorsque la feuille d’ivoire est prête à recevoir le motif, l’artiste réalise en présence du modèle et sur papier vélin, un dessin préparatoire lui permettant de définir les proportions et les formes du portrait. L’emploi de calques permet de reporter les bons éléments du dessin sans avoir à l’effacer et à le recommencer. Une fois l’esquisse terminée, l’artiste procède à l’ébauche finale : elle pose la feuille d’ivoire sur son dessin préparatoire afin de décalquer le motif avec un pinceau. Si la feuille n’est pas assez transparente pour que le dessin apparaisse au travers, elle la remet à tremper quelques minutes. Enfin, une fois le motif ébauché, l’artiste peut y apposer les couleurs et finaliser son œuvre.

Photos à 360 degrés par Scenicview

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