Le château de Granges Verney à Moudon (auf deutsch)


Vues aériennes de Moudon

Granges Verney

Le passé de cette maison de campagne semble remonter au XVIe siècle. Ce fut probablement, à l'origine, comme le nom l'indique, une grange, c'est-à-dire le centre d'un domaine rural.
D'après les renseignements que nous possédons, il aurait appartenu à la famille de Graffenried qui possédait la seigneurie de Carrouge. C'est selon toute probabilité de François Louis (1688-1767) allié de Cerjat, qu'il s'agit ici.


En 1702, le commissaire Grenier, chargé de lever les plans «pour la liquidation du dixième de LL. EE. », indique, en Grange-Verney: «terres de vertueux Samuel Jayet, conseiller de Moudon».
La propriété aurait été achetée, en 1735, par Jacques David Burnand, banneret et assesseur baillival. A sa mort, Grange-Verney passa à son fils Jacques François Daniel, notaire, secrétaire baillival (+ 1796). En 1819, le propriétaire est le frère de celui-ci, François Louis Benjamin. Le petit-fils de ce dernier, Albert Burnand - Francillon, avocat, vendit le domaine, en 1833, à Abram Daniel Briod, de Lucens. La maison doit avoir été reconstruite à la fin du XVIIe siècle ou tout au début du XVIIIe siècle. Le corps de la bâtisse qui existait alors fut conservé, et l'on s'attacha surtout à créer une nouvelle façade, de noble apparence, sur le jardin, du côté où la construction, dominant la route de Moudon à Lucens, se voit de fort loin.

Auquel des propriétaires de Grange-Verney devons-nous cette heureuse transformation? Nous serions tentés de l'attribuer aux de Graffenried, s'il est vrai que la maison ait appartenu à cette famille au XVIIe siècle.
L'architecture de la façade principale, avec le massif corps de logis à la haute toiture, encadré de deux tourelles carrées, coiffées en pyramide, évoque certainement les petites résidences patriciennes que l'on voit dans les campagnes bernoises et soleuroises, tout particulièrement celles dont la ville de Soleure est environnée.
La silhouette très caractéristique de la maison de Grange - Verney, adossée à la colline, se détache sur l'écran verdoyant d'un bois de hêtres. Au premier plan, la terrasse, puis le jardin, vont, en gradins, rejoindre les vergers et les prés qui, par larges ondulations, descendent vers la Broye.

Bibliographie

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