Château du Martherey




Vues aériennes de Begnins

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Histoire des propriétaires

L'identité et la succession des propriétaires de la Seigneurie du Martherey sont peu clairs
pour les périodes antérieures au milieu du XVIe siècle. Ce manque de clarté est en partie dû au fait que la seigneurie du Martherey semble à cette époque avoir été possédée par plusieurs coseigneurs, et en particulier par la famille noble de Lucinge alliée d'Alliex Saint Martin, et par celle, également noble, des Favre.


La famille de Lucinge alliée d'Alliex Saint Martin
Ainsi, en 1441, les membres de la famille noble des de Lucinge sont dits Seigneurs du Martherey; cette famille s'allia à une époque indéterminée à la famille noble d'Alliex Saint Martin, dont un des membres, Huet, est dit Seigneur du Martherey en 1463. Huet décèda avant 1467; ce fut alors à sa veuve, noble Antoinette de Lucinge qu'échut la seigneurie. Il est bien précisé à cette occasion qu'elle n'en détient pas alors la totalité, mais qu'elle en partage les droits avec la famille noble des Favre. Antoinette de Lucinge possédait encore sa part de la seigneurie en 1487. C'est ensuite son petit-fils, noble Claude d'Alliex Saint Martin qui est cité en 1528 comme co-seigneur du Martherey, et ceci jusqu'en 1543 au moins. Les biens de ce dernier, décédé peu avant 1553, furent vendus cette année-là aux nobles Pierre et Urbain Favre, de Begnins. Il n'est pas exclu qu'il ait été l'instigateur de la reconstruction du château actuel, entre 1544 et 1551 environ.

La famille Favre
Parallèlement, l'autre part de la co-seigneurie du Martherey est mentionnée comme appartenant à noble Sébastien FAVRE en 1497, à la même famille en 1543, et à Noble Jacques Favre, et Michel, Pierre, et Urbain Favre, ses neveux, en 1547. C'est en 1553 que ces deux derniers, soit Pierre et Urbain Favre, rachetèrent la deuxième partie de la co-seigneurie, détenue jusque-là par noble Claude d'Alliex Saint Martin, décédé peu auparavant. Noble Jean Favre, descendant des précédents est ensuite - et logiquement - cité en 1586 comme seul seigneur du Martherey. C'est Jean, son fils, qui se défit des biens de son père an cours de la deuxième moitié du XVIe siècle, au profit de noble François de Vaudan, époux de noble Jacqueline Mestral.

François de Vaudan était originaire du Val d'Aoste, et fut syndic de la Tour-de-Peilz en 1597; il revendit la seigneurie du Martherey en 1604, à noble Dominique Magnin bourgeois de Genève depuis 1583. Louis Magnin fils du précédent s'endetta lourdement, et
dut revendre ses biens aux enchères, en 1654, à Georges Wolck, de Genève. Cependant, ce dernier, non habilité à posséder un fief noble, se vit contraint par LL.EE. à revendre la seigneurie dans les plus brefs délais. C'est Noble Nicolas Orzokowski gentilhomme polonais, qui en fit l'acquisition en 1656. Il la revendit lui aussi rapidement, peu avant 1660, à Noble Jean-Français Badel, qui, en 1659. avait épousé Suzanne Sidonie de Croll, de Prangins, petite-fille d'Emilie de Nassau, Princesse de Portugal. née Princesse d'Orange.
Jean François Badel mourut en 1681, et ses biens, mis en vente aux enchères, furent alors rachetés par lsaac de Cambiague, Conseiller d'Etat de Genève, dont les armoiries sont encore visibles dans une piece du rez-de-chaussée du château.

Isaac de Cambiague revendit la Seigneurie du Martherey en 1698, à noble Brière, de Genève, qui fit l'acquisition de la bourgeoisie de Begnins deux ans plus tard. La seigneurie passa ensuite aux mains de la famille noble des Rigot de Genève, à l'occasion mariage conclu en 1758 entre Renée Brière et de noble Jean Antoine Rigot. Ce dernier conserva la propriété du Martherey jusqu'en 1780 au moins. A la suite de son décès, intervenu avant 1792, le domaine revint à ses enfants, Judith Suzanne Françoise Gabrielle (épouse de Georges Dupan de Genève), Ami et Pierre Rigot. A la suite de deux arrangements, intervenus entre les frères et soeurs en 1792 et 1796, Ami Rigot devint le seul seigneur et propriétaire Martherey. Il mourut en 1827, laissant la propriété à ses enfants, Philippe François, Ferdinand et Suzanne Caroline Rigot. Après les décès successifs de ses deux frères (en 1831 et 1838) Suzanne Caroline Rigot devint la seule propriétaire du domaine. Elle épousa en 1840 le Baron et Lieutenant-colonel Rodolphe Henri de Brackel.
Rodolphe Casimir Jaeger, originaire de Bayreuth, en Bavière, hérita du domaine en 1853. et le revendit en 1855 à Félix François Delavaux, de Gilly, domicilié à Prangins. C'est lui qui fit exécuter d'importantes transformations au château, de 1859 à 1863.

C'est avant 1876 que Julie delavaux, fille de feu Félix, hérita du domaine; elle épousera Louis Mennet, peintre d'origine genevoise. Le domaine du Martherey est resté aux mains de la famille Mennet jusqu'en 2003.

Bibliographie

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©Les châteaux suisses. Die Schweizer Schlösser. The Swiss Castles