Les vestiges de la forteresse de Wildenburg se dressent sur un haut éperon rocheux dominant les gorges formées par la Lorze et le Schwarzenbach. Cet ouvrage présente un plan intéressant et on peut sans peine suivre le tracé d'un mur d'enceinte presque symétrique à la forteresse. Un recoupement dans le mur nord mis à part, on ne voit plus à l'intérieur de l'enceinte aucune trace de constructions. Du côté de la montagne, l'ouvrage était protégé par un fossé. Face au versant, on reconnaît les restes d'une tour circulaire, probablement un donjon. Son appareil consiste en pierres erratiques et en moellons et d'étroites pierres plates sont insérées dans les jointures. Une rangée de boulins entourent l'ouvrage; ils supportaient sans doute les poutres d'appui d'un plancher intermédiaire. Une ouverture pratiquée au milieu de ce dernier permettait d'accéder à l'étage inférieur. On remarque dans la maçonnerie une fenêtre à lézarde; elle a dû être ouverte ultérieurement. Détruit vers 1388, le château de Wildenburg a été reconstruit et la fenêtre à lézarde agrandie. A l'intérieur, son assise est marquée par deux hautes saillies à l'aspect de bancs. En raison de ses nouvelles dimensions, la seconde tour n'a pas dû être habitée. Au-dessus de la fenêtre, du côté de l'ouest, on distingue une baie plus large. Il est possible qu'il se soit agi d'une entrée surélevée. Mais comme toutes les pièces travaillées ont été arrachées, il n'est plus possible de dire avec certitude à quoi servait cette ouverture.
Presque complètement ensevelies, les ruines du château de Wildenburg ont en partie été dégagées en 1938 et l'ouvrage classé monument historique. Grâce à ces travaux, il a été possible de prouver l'existence d'un corps de logis, reconstruit après une destruction. L'un de ses murs longitudinaux touchait à une meurtrière pratiquée dans l'enceinte. Une partie du revêtement de la tour a dû être refait et, pour des raisons de sécurité, cet ouvrage a été séparé de la montagne par un fossé. Une petite porte permet d'accéder aux ruines par cour. Les recherches archéologiques ont de plus permis de mettre au jour divers objets, par exemple des fragments de carreaux de poêle, datant du XIVe siècle; ils sont ornés de représentations d'animaux fabuleux et de couples d'amoureux, des images qu'on retrouve dans d'autres châteaux médiévaux.
La forteresse de Wildenburg appartenait au vaste domaine des seigneurs de Hünenberg. Dans un document de 1409, un certain Rodolphe de Hünenberg déclare être «sesshaft ze Wildeberg» (établi à Wildenberg). II faudrait procéder à de nouvelles recherches pour savoir si ce château a été détruit en 1388 avec celui de Hünenberg, donc pendant la guerre d'usure que se livrèrent à cette époque l'Autriche et la Confédération. Nous ne possédons pas d'indications historiques précises quant au château lui-même et à ses habitants et ne pouvons par conséquent préciser son âge. Tout ce qu'on peut dire, c'est que les constructions mises au jour datent du milieu du XIIIe siècle et que la construction du donjon a manifestement subi une influence savoyarde, donc française. II semble que les habitants du château ont souvent eu maille à partir avec la ville de Zoug et il n'est pas exclu que l'ouvrage ait été détruit par les Zougois au cours de tels démêlés. Un certain Hartmann de Hünenberg-Wildenburg doit avoir acquis vers 1383 le droit de cité de Zoug. La lignée s'est vraisemblablement éteinte aux environs de 1450.
Beat Jakob Anton Hiltensberger, graveur sur cuivre, nous a laissé une représentation du château de Wildenburg vu à vol d'oiseau; elle date d'environ 1761. Déjà, l'ouvrage est en ruine, mais on distingue néanmoins à l'intérieur de l'enceinte circulaire les fondements du corps de logis et des communs. Vers le milieu du XVIIe siècle, le général Zurlauben a copié un vitrail représentant au premier plan l'assassinat d'un Wildenburg. D'après les costumes, ce vitrail a dû être créé vers le milieu du XVIIe siècle. Ici, le château est entouré de deux enceintes, une intérieure et une extérieure. Le vitrail pris par Zurlauben pour modèle doit être l'oeuvre d'un peintre sur verre de Zoug. Comme les travaux de dégagement n'ont pas compris tout le terrain de l'ancien ouvrage, il n'est pas possible de se faire une image précise du plan du château.
Diverses anecdotes nous ont été transmises à propos des seigneurs de Wildenburg. Ainsi, un de leurs membres aurait abusé un jour d'une jeune fille et pris avec elle un nouveau rendez-vous. Un rendez-vous auquel se rendit non pas la jeune fille, mais son père, qui auparavant avait enfilé sur sa cuirasse les habits de sa fille et s'était muni d'une hache. Arrivé à l'endroit fixé, il se jeta sur le jeune homme et le tua.
La forteresse de Wildenburg appartenait au vaste domaine des seigneurs de Hünenberg. Dans un document de 1409, un certain Rodolphe de Hünenberg déclare être «sesshaft ze Wildeberg» (établi à Wildenberg). II faudrait procéder à de nouvelles recherches pour savoir si ce château a été détruit en 1388 avec celui de Hünenberg, donc pendant la guerre d'usure que se livrèrent à cette époque l'Autriche et la Confédération. Nous ne possédons pas d'indications historiques précises quant au château lui-même et à ses habitants et ne pouvons par conséquent préciser son âge. Tout ce qu'on peut dire, c'est que les constructions mises au jour datent du milieu du XIIIe siècle et que la construction du donjon a manifestement subi une influence savoyarde, donc française. II semble que les habitants du château ont souvent eu maille à partir avec la ville de Zoug et il n'est pas exclu que l'ouvrage ait été détruit par les Zougois au cours de tels démêlés. Un certain Hartmann de Hünenberg-Wildenburg doit avoir acquis vers 1383 le droit de cité de Zoug. La lignée s'est vraisemblablement éteinte aux environs de 1450.
Beat Jakob Anton Hiltensberger, graveur sur cuivre, nous a laissé une représentation du château de Wildenburg vu à vol d'oiseau; elle date d'environ 1761. Déjà, l'ouvrage est en ruine, mais on distingue néanmoins à l'intérieur de l'enceinte circulaire les fondements du corps de logis et des communs. Vers le milieu du XVIIe siècle, le général Zurlauben a copié un vitrail représentant au premier plan l'assassinat d'un Wildenburg. D'après les costumes, ce vitrail a dû être créé vers le milieu du XVIIe siècle. Ici, le château est entouré de deux enceintes, une intérieure et une extérieure. Le vitrail pris par Zurlauben pour modèle doit être l'oeuvre d'un peintre sur verre de Zoug. Comme les travaux de dégagement n'ont pas compris tout le terrain de l'ancien ouvrage, il n'est pas possible de se faire une image précise du plan du château.
Diverses anecdotes nous ont été transmises à propos des seigneurs de Wildenburg. Ainsi, un de leurs membres aurait abusé un jour d'une jeune fille et pris avec elle un nouveau rendez-vous. Un rendez-vous auquel se rendit non pas la jeune fille, mais son père, qui auparavant avait enfilé sur sa cuirasse les habits de sa fille et s'était muni d'une hache. Arrivé à l'endroit fixé, il se jeta sur le jeune homme et le tua.
(Photos de Birgit Müller)
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