
Le complexe Po-i-Kalon (« piedestal du Très-Haut ») est un des  hauts-lieux de Boukhara et le principal complexe architectural de la  ville. 
Il comprend la mosquée Kalon (1514), un minaret d’une ancienne mosquée (1127) et la madrasa Mir-i-Arab 





Le minaret Kalon domine la ville à plus de 48 mètres de hauteur. Un minaret se tenait à cet emplacement dès 919. 
  Il fut détruit. Un minaret en bois le remplaça, bientôt détruit lui aussi quelques années plus tard. L’actuel minaret fut construit en 1127,  
  voulu comme la plus haute tour d’alors. La tour servit à d’autres  fonctions que l’appel à la prière : elle était utilisée comme tour de  guet, 
comme repère pour les caravanes. Sous les Manguits, les criminels  étaient menés au sommet, placés dans des sacs 
et poussés dans le vide  après lecture de leurs méfaits.
Le minaret comprend une base octogonale puis une succession de dix  anneaux de briques vernissées, et, 
au sommet, une lanterne percée de 16  fenêtres.

La madrasa Mir-i-Arab (1535-1536) va servir de modèle à la plupart des madrasas ultérieures de la ville.  
La cour carrée intérieure est entourée de deux niveaux de cellules (111  au total). 
La madrasa Mir-i-Arab (« prince des Arabes ») fut la seule,  avec celle de Tachkent, à diffuser un enseignement religieux 
(sous contrôle) à l'époque soviétique. La madrasa est aujourd'hui encore en activité




La mosquée Kalon est l’une des plus anciennes et des plus vastes d’Asie centrale, avec des dimensions imposantes : 180 x 80 m. 
Sur cet emplacement, la première mosquée fut édifiée en 795, puis agrandie par Ismaïl Samani ; elle subit deux effondrements, fut incendiée 
et détruite par les Mongols en 1219. La structure visible aujourd’hui a été achevée en 1514, le mihrab a été embelli en 1541.
La cour comporte quatre iwans et est entourée d'une galerie de 208  colonnes supportant 288 coupoles. 
Un grand dôme bleu (Kok Goumbaz)  surmonte lemihrab de la mosquée Kalon. L’inscription en coufique, de couleur blanche, qui entoure la coupole, 
indique « al_baqa ‘liillah » - (« l’immortalité appartient à Dieu »). Le pavillon octogonal qui fait face au mihrab est un ajout tardif.











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