Bern: Schloss Hofgut Gümligen - Le château de HofgutGümligen

Gumligen

Hofgut et sa magnifique façade en trompe-l'oeil

Gumligen

A peine le château de Gümligen était-il achevé que Beat Fischer (1703-1764) le vendit pour acquérir en 1741 un domaine voisin ayant appartenu à Anna Margaretha von Werdt, née von Wattenwyl, qui ne pouvait plus en supporter la charge. Quatre ans plus tard se dressait un nouveau palais entre cour et jardin. Aucun indice jusqu'à présent ne nous permet d'attribuer la paternité des plans à Johann Paulus Nader, cet architecte que l'on vit construire des maisons patriciennes jusqu'en pays fribourgeois et dont on put prouver qu'il séjourna au Hofgut. En 1754, les descendants de Fischer héritèrent de la propriété; par la suite, Gümligen passa entre les mains de plusieurs familles avant d'appartenir en 1977 à la Fondation Hans Rufener-von Camp.

Le Hofgut de Gümligen a été conçu sur le modèle de Thunstetten ou d'Hindelbank, autrement dit selon un type de construction classique. Ici cependant, la composition donne l'impression d'être plus équilibrée et donc plus précise. Le système d'axes longitudinaux et transversaux est abandonné au profit d'une progression dans le lointain. Lorsqu'on aborde Gümligen par le nord, on gravit un escalier à double rampe en manière de niche qui conduit plus loin jusqu'à la cour d'honneur. Cette cour n'accueille plus les voitures à leur arrivée; elle est devenue un espace ouvert, bordé d'architectures où l'on flâne à loisir. Deux ailes la bordent de part et d'autre. On remarquera que leur longueur équivaut à deux fois la profondeur de la maison de maître, d'où vient que ces proportions sont harmonieuses et plaisantes au regard. Vues de l'extérieur, ces ailes présentent l'aspect de constructions à toit mansardé, alors que de l'intérieur elles s'ouvrent sur la cour par un péristyle. Les galeries s'aboutent à la façade principale par une simple colonne d'angle créant une impression de légère transparence. C'est à ce même effet que visent les peintures murales de la façade sur cour et de la paroi de galerie, peintures pleines d'originalité dues à un artiste inconnu. Des niches habitées par des statues et des fronteaux incurvés, qu'on dirait saillants par le jeu de l'illusion picturale, permettent d'amplifier une façade limitée à trois axes de fenêtres.

L'entrée, en soi fort simple, acquiert de l'arrangement de colonnes qui lui sert de cadre et du fronton en ressaut un surcroît de grandeur qui en fait un somptueux portail baroque. A la balustrade qui sépare le rez-de-chaussée du bel étage, des domestiques vaquent ainsi qu'à l'ordinaire aux travaux ménagers. Sans oublier, détail charmant, le fresquiste qui s'est représenté lui-même à l'ouvrage. Cette scène fait basculer l'ornementation toute entière dans l'univers du divertissement et ménage une habile rencontre entre le peintre fictif et l'actuel spectateur. De même, les parois des communs créent l'illusion que l'on accède à de superbes terrasses d'où le regard échappe au loin dans des campagnes idylliques. Le mur n'est dès lors plus conçu comme une impasse.

La disposition intérieure s'accorde à la composition d'ensemble. Le seuil franchi, on accède à un corridor étroit qui à l'origine parcourait toute la largeur de la maison jusqu'à une porte communiquant avec le jardin. On trouve, à main droite, disposés le long du couloir, un cabinet octogonal et la cage d'escalier; à gauche une salle qui s'étend parallèlement au corridor. La décoration, tendre et délicate, donne à la pièce un caractère particulier, propre au Hofgut.

Le jardin est comme le veut l'usage une des pièces de la composition. Celui-ci est particulièrement étonnant. Contrairement au jardin du château voisin, celui du Hofgut ne s'étend qu'au sud du bâtiment. La pente s'échelonne en trois étages de terrasses communiquant par des escaliers. Le bâtiment domine la pente d'un front majestueux: au centre, le corps principal est orchestré comme il se doit par des chaînes d'angle appareillées et un ressaut central lui-même souligné par des lignes de refend et un balcon; de côté, les ailes, plus basses et en retrait, communiquent ici aussi par un péristyle. Comme une scène déployée au pied de l'édifice, la terrasse ornée d'obélisques s'étend jusqu'au jardin proprement dit. Les chemins convergent en étoile sur le bassin central entouré de statues allégoriques et d'obélisques. A l'écart, le bouquet d'arbres planté en cercles concentriques remplace un ancien bosquet de haies. La grâce magique de la composition valut au domaine le nom de «Trianon de Gümligen, le faisant du coup accéder à la sphère des archétypes.

Hofgut Gümligen

Das langgestreckte Areal des Hofgutes gehörte zum Besitz des reichen Gabriel von Wattenwyl, der es am 20. Dezember 1623 zusammen mit dem Melchenbühl-Gut von Ulrich Krieg erworben hatte.

Gabriel war ein Sohn des Berner Schultheissen Johann von Wattenwyl aus dessen vierter Ehe mit Magdalena Nägeli, der Witwe des Schultheissen Hans Steiger. Das nachstehende Bildnis zeigt den Respekt einflössenden Ratsherrn mit dem scharfgeschnittenen Gesicht, der als Mitglied des kleinen Rates den hohen, runden Sammethut mit seidenen Quasten trägt, zum Unterschied von dem schwarzen Barett der Angehörigen des Rates der Zweihundert.

Über Hans Franz von Wattenwyl gelangte es an dessen Sohn gleichen Namens, der den Besitz vor 1730 käuflich seinem Stiefbruder Gabriel von Wattenwyl abtrat. Letzterer war auch Eigentümer des Brunnadern-Gutes (später Elfenau genannt). Anna Margaretha, eine seiner Töchter, Witwe des Franz Ludwig von Werdt, verkaufte das Gut im Jahre 1741 an Beat Fischer, bis 1738 Herrschaftsherr zu Reichenbach und seit sechs Jahren schon Eigentümer des benachbarten Grundstücks, wo er das vornehme Schloss Gümligen erbauen liess. Das Geschlecht Fischer stammt ursprünglich aus Thun und erhielt 1562 das bernische Burgerrecht. Die Nachkommen des Postherrn Beat Fischer tragen das «von» vor ihrem Namen.

Der reiche Schlossherr zu Reichenbach errichtete nun auf dem Hofgut den prächtigen Herrensitz, oft das «kleine Trianon» genannt, ein drei Fenster breites Wohngebäude mit zwei Geschossen und einem breiten Mansardendach. Seine etwas abgesetzten, niedrigeren Seitenflügel mit gewinkeltem Dach umrahmen einen lieblichen Hof mit bemalten Fassaden und Säulenhallen. Die wiedergegebene Ansicht zeigt die kunstvoll angelegte Parkanlage mit Terrassen und Springbrunnen.

Im Jahre 1754 verkaufte er das architektonische Kleinod seinem jüngeren Bruder Emanuel Fischer, der zwei Töchter hinterliess. Johanna Margarethe hatte sich 1764 mit Karl Albrecht von Frisching vermählt, dem letzten Deutschseckelmeister des «Ancien Régime» und späteren Haupt der provisorischen Marionettenregierung. Die jüngere Tochter Elisabetha wurde 1771 die Gattin des Isaak Albrecht Steiger, des prunksüchtigen Herrschaftsherrn zu Wichtrach, und erhielt das Hofgut als Erbe.

Die nun auch Steiger-Gut genannte Besitzung mit Herrenhaus, Scheuer und Blumenhaus, 34 Jucharten Land und grossen Waldungen in der Umgebung wurde im Jahre 1801 von Steigers Witwe, der Frau Alt-Landvögtin Lisette, an Hans Jakob Gerwer verkauft, Pfarrer zu Vinelz und Dekan des Capitels Nidau. Die Schwester der Pfarrherrin Elisabeth Mutach hatte sich mit Gottlieb Fischer vom Oberried in Belp vermählt, verliess jedoch ihre Familie nach sechzehn Jahren mit ihrem Liebhaber Samuel Rudolf von Frisching von Rümligen. Im Jahre 1812 übernahm der Sohn des Pfarrers, Johann Friedrich Gerwer, das schöne Hofgut als Erbe von seiner Mutter. Sein Schwiegervater Josef Daniel Stürler, gestorben als Pfarrer zu Kirchdorf, war ein Sohn des Architekten Daniel Stürler, der das Schloss Hindelbank erbaute.

Johann Friedrich veräusserte die Campagne Gümligen aber schon nach vier Jahren an den begüterten David Schwab für 4700 Louisdor, den Vater des bekannten Pfahlbauforschers und Stifters des «Schwab-Museums» in Biel. Davids Witwe hinterliess 1839 das Hofgut ihren fünf Kindern David, Friedrich, Emanuel, Elise Bridel-Schwab und Louise RisoldSchwab. Bei der Erbteilung von 1842 übernahmen die Letztgenannte und ihr Gatte, der Oberrichter und Oberst Karl Emanuel Risold vom Sommerleist, die schöne Campagne allein.

Drei Jahre später starb der neue Besitzer, und dessen Witwe Louise verkaufte sie 1846 den Brüdern Ulrich und Andreas Beck von Sumiswald. Andreas wurde später die ideelle Hälfte seines Bruders übertragen, und 1855 erwarb der Arzt Friedrich Bühlmann in Bern von ihm das Hofgut. Nach seinem Tode wurde es 1869 seinen minderjährigen Kindern Constance und Carl William Bühlmann übertragen, doch kaufte Letzterer seine Schwester aus. Als Bankier in London trat er das Landgut im Jahre 1893 Karl Eugen Ludwig Viktor von Tschann ab, dessen Vater in Solothurn 1858 Burger zu Bern geworden war. Seine Mutter war die Tochter des Berner Stadtpräsidenten und Historikers Karl Zeerleder.

Ein Jahr später starb der neue Eigentümer des Hofgutes unverheiratet und vermachte die prächtige Campagne in Gümligen dem Sohne seiner Schwester, Viktor Adalbert Edmund von Grenus. Im Jahre 1916 ging sie käuflich an Dr. Wilhelm Muehlon von den deutschen Krupp-Werken, und sechs Jahre später wurde der Kaufmann Edgar Adolf Welti in Gümligen ihr Besitzer. Die neu gegründete Immobiliengesellschaft Hofgut AG erwarb 1930 den prächtigen Sitz, und drei Jahre später übernahm Hans Rufener, Präsident der Carba AG, die Hofgut-Aktien und das schöne Landgut. Zwecks Erhaltung der einzigartigen Campagne als solche errichtete er 1977 die Hans-Rufener-von-Camp-Stiftung.

Bibliographie

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©Les châteaux suisses. Die Schweizer Schlösser. The Swiss Castles